CD 2017

En mai 2017, l’EVOC a enregistré avec Emile et Enzo du studio Tattooin Beat un CD nommé Evocations! Quelques informations sur ce sujet avant de vous partager le livret de CD :

  • Les CD ont été envoyés aux donateurs ! N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez en obtenir une copie!
  • Le CD est cependant disponible en ligne : sur Deezer ou Spotify !

EVOCATIONS

Bienvenue dans le monde de l’EVOCEnsemble Vocal Création !
Suivez-moi, nous arrivons juste à temps : la répétition commence. Les imitations de trompettes et autres vocalises viennent de se terminer – on a évité le plus pénible !
Voici Camille Coillet-Barthès, notre chef ! Pourquoi agite-t- elle, imperturbable, ses bras à contre-temps ? Rien de surprenant, les choristes ne la regardent pas ! Leurs yeux sont scotchés à la partition, qu’ils découvrent à quatre voix simultanées. Les plus à l’aise chantent déjà avec les vraies paroles, d’autres se contentent de « nonono », « lalala », « miaouuuu ». Certains, l’air hagard,hagardpoussent des gémissements à peine audibles. Chacun va à son rythme pendant cette phase de découverte. C’est peut-être pour ça que tout le monde n’a pas atteint la dernière mesure en même temps…

Peu à peu, les fous rires se dissipent, le joyeux brouhaha devient musique. Les ténors semblent avoir redécouvert un sens au terme « piano » (autre que « instrument à cordes frappées de toutes ses forces »), les altos ne font plus du play-back, les basses font même preuve de subtilité dans certaines phrases. Et, ô miracle, les sopranos sont « a tempo » ! Elles ne termineront donc pas la répétition 15 minutes en avance cette fois-ci…
L’heure est à présent à la finition : nuances, phrasés, justesse, prononciation (Bleib bei uns : Beulaï beuh Baï Ou n’ ce), analyses musicologiques et littéraires… Chacun dans le chœur met son grain de sel pour parfaire le résultat. Jérémie, notre président, a même rajouté une « petite » septième sur l’accord final (qui était un peu pauvre).
C’est ainsi, avec enthousiasme, créativité et rigueur, que nous tâchons de faire nôtres ces merveilles musicales de toutes les époques et tous les styles. Il est temps d’aller en faire profiter notre public, en espérant lui transmettre toute la joie que nous avons à les chanter ! Il y a deux concerts prévus ce mois-ci, mais… et si on enregistrait un CD aussi ?
La musique pour chœur traverse les époques. L’être humain a toujours eu une voix, et mille manières de s’en servir. Vous entendrez dans ce CD des styles et des techniques de composition très divers : petit tour d’horizon des époques et des compositeurs.

Les Renaissance : Tomás Luis de Victoria (1548-1611) et Peter Philips (1560-1628)
Tomás Luis de Victoria, né près d’Avila en Espagne, a travaillé à Rome et à Madrid. Peter Philips était un catholique anglais émigré aux Pays-Bas à cause de sa religion. Il est
notamment célèbre pour sa musique pour clavier. La Renaissance en musique finit plus tard que dans les autres arts, et Victoria et Philips sont déjà contemporains des peintres maniéristes et des églises baroques. À leur époque, l’Espagne et l’Angleterre occupent une place importance dans l’Europe musicale.
La Renaissance est l’âge d’or de la polyphonie, qui est une musique qui se chante à plusieurs, sans hiérarchie entre les voix. Elles ont toutes la même importance, aucune n’a vocation à accompagner les autres. Cela peut-être déroutant pour l’auditeur : les voix entrent de manière successive, en se superposant, comme s’il fallait suivre quatre ou cinq mélodies à la fois.
Pourtant, à la manière d’un grand vitrail que l’on contemple dans une cathédrale, en laissant son attention s’arrêter sur un détail, puis l’autre, on voit peu à peu apparaître un dessin d’ensemble, un tout plus grand que la somme des parties. Comme à l’époque baroque, les compositeurs de la Renaissance adorent la musique descriptive, mais c’est l’ensemble des voix qui crée l’effet et non l’expressivité d’un soliste. Le chœur évoque ainsi les trompettes des anges dans O beatum, et la descente vers le grave des voix masculines, dans Aestimatus sum, dépeint le passage du Christ aux Enfers avant la résurrection.

PierrePhilippeOrganiste.gif
Peter PHILIPS  (1561-1628) : O beatum et sacrosanctum Diem
O beatum et sacrosanctum diem in qua Dominus noster de Virgine Maria pro nobis nasci dignatus est. Gaudeat itaque universus orbis, et cantemus illi in sono tubæ, in cithara, in
psalterio et organo. Congratulemur cum multitudine Angelorum exercitus semper suas laudes cantibus: Alleluia, Alleluia, Noe, Noe.
O Jour heureux et sacré où notre Seigneur a jugé digne de naître pour nous de la Vierge Marie. Ainsi donc, que l’univers entier soit dans la joie, et chantons ici au son de la trompette, sur la cithare, le psaltérion et l’orgue. Réjouissons-nous avec la troupe innombrable des anges qui sans cesse chantent ses louanges. Noël, Alléluia.

Tomas Luis De Victoria
Tomás Luis de VICTORIA : Aestimatus sum
Ps. 87 : 5, 6,7
Aestimatus sum cum descendentibus in lacum : Factus sum sicut homo sine adiutorio, inter mortuos liber. Posuerunt me in lacu inferiori, in tenebrosis, et in umbra mortis. Factus sum sicut homo sine adiutorio, inter mortuos liber.
J’ai été mis au nombre de ceux qui descendaient au lac des Enfers. J’ai été rendu semblable à un homme sans secours, libre parmi les morts. Ils m’ont mis au lac des Enfers, dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. J’ai été rendu semblable à un homme sans secours, libre parmi les morts.

Le Ba(ch)roque : Johann Christoph Bach (1642-1703) et Johann Ludwig Bach (1677-1731)
Le Baroque est l’époque de l’invention de la musique pour soliste. Pour des compositeurs de musique chorale, cela demande de savoir concilier les beautés raffinées d’une écriture en contrepoint, héritage de la Renaissance, et l’impact émotionnel du nouveau style, si touchant et si efficace. Ainsi, les compositeurs allemands du XVII e siècle perfectionnent l’art de faire dialoguer de manière expressive des groupes au sein du chœur. La famille Bach, implantée dès le XVI e siècle en Saxe et en Thuringe, se fait connaître bien avant la naissance de son plus illustre représentant. Le motet Fürchte dich nicht de Johann Christoph Bach est typique de la tradition luthérienne, notamment parce que le compositeur y mélange deux textes. Les voix graves du chœur racontent un épisode biblique, pendant que le soprano chante un choral de Luther. Johann Christoph Bach réalise un tour de force compositionnel, car il superpose non seulement de la musique originale et la mélodie déjà existante du choral, mais il combine aussi les deux textes de manière logique, créant ainsi un double effet de contrepoint, à la fois musical et textuel. Le motet Unsere Trübsal de Johann Ludwig Bach est moins complexe mais plus directement expressif. L’œuvre est construite autour d’oppositions entre deux
groupes de trois voix, et, notamment dans la seconde partie, Johann Ludwig Bach emprunte au style français de son époque.


Johann Ludwig BACH : Unsere Trübsal
2 Corinthiens 4 : 17, 18
Unsere Trübsal, die zeitlich und leicht ist, schaffet eine ewige und über alle Maß wichtige Herrlichkeit uns, die wir nicht sehen auf das Sichtbare, sondern auf das Unsichtbare. Notre tourment, qui est temporaire et léger, crée une gloire éternelle et sans commune mesure pour nous, qui ne regardons pas le visible, mais l’invisible.


Johann Christoph BACH : Fürchte dich nicht
Isaïe 43 :1 ; Luc 23 :43 ; Johann Rist
Fürchte dich nicht, denn ich hab dich erlöst, ich habe dich bei deinem Namen gerufen: Du bist mein. Wahrlich, wahrlich ich sage dir: heute wirst du mit mir im Paradies sein.
O Jesu, Du, mein Hilf und Ruh, ich bitte Dirch mit Tränen. Hilf, hilf daß ich mich bis ins Grab nach Dir möge sehnen.
Ne crains rien, car je t’ai sauvé, je t’ai appelé par ton nom, tu es mien. En vérité je te le dis : aujourd’hui tu seras près de moi au paradis. Ô Jésus, toi mon secours et mon repos, je t’implore en larmes : aide-moi pour que, jusque dans la tombe, je veuille me languir de toi.


Le Romantique : Josef Rheinberger (1839-1901)
C’est au XIX e siècle que se créent les premières chorales indépendantes, au sens de groupes qui se réunissent pour chanter ensemble sans être au service d’une institution politique ou religieuse. Ce public d’amateurs, surtout en Allemagne, a besoin de répertoire et les
compositeurs s’empressent de répondre à la demande de ce nouveau marché. À côté de
Brahms, Mendelssohn ou Bruckner, Josef Rheinberger fait partie des maîtres romantiques de la musique pour chœur. Rheinberger manie les voix comme un orchestre : effets de couleur, grands crescendo et decrescendo progressifs. Les entrées des ténors ressemblent à des solos de violoncelle, et celles des sopranos à un pupitre de bois. Originaire du Liechtenstein, Rheinberger a fait carrière au conservatoire de Munich comme professeur d’orgue et de composition ; Richard Strauss et le chef d’orchestre Wilhelm Furtwängler ont été ses élèves.

Josef RHEINBERGER Abendlied
Luc 24: 29
Bleib bei uns, denn es will Abend werden, und der Tag hat sich geneiget.
Reste avec nous, car le soir approche, le jour est sur son déclin.

Josef RHEINBERGER Ave Regina
Ave Regina Caelorum, Ave Domina Angelorum. Salve Radix, salve Porta, ex qua mundo lux est orta. Gaude Virgo gloriosa, super omnes speciosa. Vale, o valde decora, et pro nobis Christum exora.
Salut, reine des Cieux ! Salut, souveraine des Anges, tige de Jessé, porte par où jaillit la
lumière sur le monde ! Réjouissez-vous, Vierge glorieuse, remarquable entre toutes. Salut, Ô toute belle, implorez pour nous le Christ.

Les Pop & Jazz : George Shearing (1919-2011) et John Lennon (1940-1980)
Le pianiste et compositeur britannique George Shearing, leader d’un célèbre quintette de jazz qui portait son nom, a composé Lullaby of Birdland en 1952. La chanson est un hommage à Charlie Parker et à un club de jazz new-yorkais qu’il fréquentait souvent, le Birdland. Elle est devenue un standard après qu’Ella Fitzgerald l’a mise à son répertoire.
John Lennon est un compositeur parfaitement inconnu. Cet anonyme génial demeure
aujourd’hui une énigme pour les spécialistes : certains avancent qu’il aurait vécu au XIII e siècle en Nouvelle-Zélande, mais cette interprétation a été contestée après la  découverte de hiéroglyphes en forme de scarabées (ou « bii-teulles » en ancien égyptien) dans le placard à balais de la grande pyramide de Gizeh… La théorie la plus probable est qu’il s’agit d’un extraterrestre.


George SHEARING Lullaby of Birdland
Lullaby of Birdland, that’s what I always hear when you sigh,
Never in my wordland could there be ways to reveal in a phrase how I feel
Have you ever heard two turtle doves Bill and coo, when they love?
That’s the kind of magic music we make with our lips when we kiss’
And there’s a weepy old willow, he really knows how to cry,
That’s how I’d cry in my pillow if you should tell me farewell and goodbye
Lullaby of Birdland whisper low, kiss me sweet, and we’ll go
Flying high in birdland, high in the sky up above
All because we’re in love

La berceuse du Birdland, c’est ce que j’entends toujours quand tu soupires,
Jamais dans mon langage je ne pourrais trouver les mots pour exprimer
en une phrase ce que je ressens.
Avez-vous déjà entendu deux tourterelles roucouler
Lorsqu’elles s’aiment ?
C’est le genre de musique magique que nous faisons avec nos lèvres
quand nous nous embrassons !
Et il y a un vieux saule larmoyant,
Lui sait vraiment pleurer,

c’est ainsi que je pleurerais sur mon oreiller, si tu devais me dire adieu et au revoir…
La berceuse du Birdland, murmure-la tout bas, embrasse-moi tendrement,
et nous irons voler haut, au pays des oiseaux, haut dans le ciel, là-haut,
tout ça parce que nous sommes amoureux !


John LENNON Because
Because the world is round it turns me on
Because the world is round… ah
Because the wind is high it blows my mind
Because the wind is high… ah
Love is old, love is new
Love is all, love is you
Because the sky is blue, it makes me cry
Because the sky is blue… ah

Parce que la Terre est ronde, ça m’excite.
Parce que le vent souffle fort, ça me fait tourner la tête.
L’amour est vieux, l’amour est nouveau,
L’amour est tout, l’amour c’est toi !
Parce que le ciel est bleu, ça me fait pleurer.

Les Contemporains :
Pekka Kostiainen (1944-)
Né en Finlande, Pekka Kostiainen est chef de chœur et compositeur. Il est l’auteur d’une
œuvre prolifique pour chœur. Le Sanctus enregistré ici est extrait de la Missa In Deo salutare meum, datant de 1985. La pièce est basée sur un motif musical (do# fa# sol# do#) entendu dès le départ, qui peut faire penser au carillon d’une église. Durant le Hosanna central, le chœur se divise en une multitude de voix qui entrent l’une après l’autre en répétant sans cesse un fragment mélodique, créant un effet d’amplification et d’accumulation et donnant à l’auditeur l’impression de se trouver au milieu d’une volée de cloches battantes.


Pekka KOSTIAINEN Sanctus, extrait de la Missa In Deo salutare meum
Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus Deus Sabaoth.
Pleni sunt caeli et terra gloria tua.
Hosanna in excelsis.

Benedictus qui venit in nomine Domini.
Hosanna in excelsis.
Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, Dieu de l’univers !
Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
Hosanna au plus haut des cieux !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Hosanna au plus haut des cieux !

Simon Ohanian (1958-)
Pianiste, concertiste, chef de chant, Simon Ohanian est né et a fait ses études en ex-URSS. Il est installé en France depuis 1979. Avec Vesna et Avril, Ohanian met en musique deux poètes romantiques, le russe Pouchkine et le français Nerval. Par-delà les frontières linguistiques, les deux textes expriment le même sentiment de saisissement face à la beauté et la puissance de la nature au printemps. La musique d’Ohanian rehausse le texte, traduisant les doutes et la part d’ombre du poète en quête d’un bonheur qui lui échappe.

Simon OHANIAN Avril
Gérard de Nerval
Déjà les beaux jours, la poussière,
Un ciel d’azur et de lumière,
Les murs enflammés, les longs soirs ;
Et rien de vert : à peine encore
Un reflet rougeâtre décore
Les grands arbres aux rameaux noirs !
Ce beau temps me pèse et m’ennuie.
Ce n’est qu’après des jours de pluie
Que doit surgir, en un tableau,
Le printemps verdissant et rose,
Comme une nymphe fraîche éclose
Qui, souriante, sort de l’eau.

Simon OHANIAN Vesna
Alexandre Pouchkine
Весна, весна, пора любви,
Как тяжко мне твое явленье,
Какое томное волненьe
В моей душе, в моей крови…
Как чуждо сердцу наслажденье…
Всё, что ликует и блестит,
Наводит скуку и томленье.
Отдайте мне метель и вьюгу
И зимний долгий мрак ночей.

Printemps, printemps, le temps d’aimer,
Que ta venue m’est pénible,
Quel trouble languissant
Dans mon âme, dans mon sang…
Tout plaisir m’est étranger…
Tout ce qui jubile et brille
Ennuie et tourmente.
Rendez-moi tempête et blizzard
Et la longue obscurité des nuits d’hiver.

Memli Kelmendi (1986-)
Ater umbra est la composition la plus récente du CD : elle date de 2016. C’est l’œuvre du
jeune compositeur et chef d’orchestre albanais du Kosovo Memli Kelmendi. Né à Peja, il a été l’élève de Valentino Skenderovski et Darko Marinovski à Pristina (Kosovo). Kelmendi est connu pour son travail en musique électro-acoustique (comme compositeur, ingénieur du son et sound designer) et auteur de musiques de films et de scène.

Memli KELMENDI Ater umbra
Ater umbra serva me.
Ombre obscure, viens à mon aide.

Matthieu Jolivet (1988-)
Organiste, chanteur et compositeur, Matthieu Jolivet a composé son Dormeur du val en 2011, alors qu’il était membre du Quintette Vocal Clam’à vie. La pièce est écrite comme une réponse par-delà les siècles à Carlo Gesualdo, compositeur italien du XVI e siècle célèbre pour ses harmonies complexes et son chromatisme déchirant. La rencontre entre Rimbaud et le musicien de la Renaissance, sous la plume de Jolivet, donne un résultat étonnant, comme une chanson de Barbara qui se serait perdue dans les clairs-obscurs inquiétants d’un tableau du Caravage…

Matthieu JOLIVET Le dormeur du val
Arthur Rimbaud
C’est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :

Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Camille Coillet-Barthès (1986-)
Écrit en 2008, l’Agnus Dei pour voix de femmes de Camille Coillet-Barthès est également une œuvre qui regarde à travers les siècles, jusqu’à la source de la musique occidentale : le chant grégorien. Simplicité de la forme et profondeur du son, la musique part d’une unique note sol et monte vers les hauteurs en invoquant l’agneau céleste. Avec les « péchés du monde », un contrepoint plus complexe fait son apparition. Le chromatisme, image du tourment, s’insinue jusque dans la supplication « prends pitié de nous ». À la fin, cependant, le calme revient : « donne-nous la paix » chantent les trois voix sur le même rythme, d’un ton apaisé.

Camille Coillet-Barthès Agnus Dei
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, dona nobis pacem.
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous.
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous.
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, donne-nous la paix

Christopher Tin (1976-)
Né en Californie, Christopher Tin a étudié la composition à l’université Stanford et au Royal College of Music de Londres. Il a composé pour le cinéma, la télévision et l’industrie du jeu vidéo, et mène également une carrière de compositeur indépendant. Il a enregistré trois albums de ses œuvres depuis 2009. Baba yetu, son œuvre la plus célèbre, a été écrite pour le jeu vidéo Civilization IV. Interprété d’abord par le groupe Stanford Talisman puis par le Soweto Gospel Choir, le morceau est depuis au répertoire de nombreux orchestres et chœurs internationaux. Il a été donné pour la cérémonie d’ouverture des Jeux mondiaux de 2009 à Kaohsiung, et a été primé en février 2011 à la 53e cérémonie des Grammy Awards. Le texte est une adaptation en Swahili du Notre Père.

Christopher Tin Baba yetu
Baba yetu, yetu uliye
Mbinguni yetu, yetu, amina
Baba yetu, yetu, uliye
M’jina lako e litukuzwe
Baba yetu, yetu uliye
Mbinguni yetu, yetu, amina
Baba yetu, yetu, uliye

M’jina lako e litukuzwe
Utupe leo chakula chetu…
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

Camille Coillet-Barthès et l’Ensemble Vocal Création
Camille Coillet-Barthès débute la musique par l’étude du violon et du clavecin et élargit
rapidement ses intérêts à l’écriture, au chant choral et à la direction d’ensembles. Après
l’obtention de plusieurs diplômes aux conservatoires de Versailles et de Boulogne Billancourt (DFE de violon, DFE d’Ecriture, DEM de Formation Musicale, DEM de Direction de Chœur) et d’une licence de musicologie, elle poursuit son perfectionnement en Direction d’Ensembles Vocaux auprès de Catherine Simonpietri au Polesup93. Elle obtient sa licence (DNSPM) en 2015. Parallèlement, elle participe à différents stages et masterclass (Frieder Bernius, Aemon Douglas, …). Depuis 2016, elle est titulaire du Diplôme d’Etat.
Chef de chœur passionnée, Camille Coillet-Barthès aime faire partager la richesse du Chant Choral à des publics divers, avec rigueur et enthousiasme. Parallèlement à son activité de Professeur de Chant Choral aux conservatoires de Noisy-le- Grand et de La Courneuve-Aubervilliers, où elle dirige enfants et adolescents, elle porte de nombreux projets, notamment au sein de l’association Les Choristes aux Mille Couleurs qu’elle a fondée en 2014. En septembre 2014, elle crée l’Ensemble Vocal Création regroupant des chanteurs amateurs de bon niveau. Ensemble, ils explorent un répertoire a capella éclectique alliant sacré et profane, musique savante et styles populaires, du XVème siècle à nos jours. Le mot « création » renvoie à la volonté de recréer, redécouvrir des œuvres oubliées ou peu interprétées, créer de nouvelles œuvres et créer des mises en espace durant les concerts afin de modifier la perception sonore du public. L’Ensemble se produit régulièrement dans plusieurs églises d’Ile-de- France et participe également à des festivals.

Le Studio Tattooin Beat
Le Studio Tattooin Beat a été fondé en 2010 par Rémi Agullo et Maxime Fèvre au sein de la Cité Industrielle de Vincennes – La Jarry. C’est un lieu de création et de partage dans lequel compositeurs, musiciens et amoureux de la musique se retrouvent pour créer dans un espace en dehors des lois et du temps. Repris en 2016 par l’association La Connec’son, le Studio Tattooin Beat a continué à œuvrer pour la production d’artistes indépendants et pour la diffusion des musiques actuelles. Il réalise également des prestations pour des artistes et groupes issus de différents horizons (hip-hop, reggae, jazz, musique du monde, chorales).

EVOC
Sopranos : Anne-Lise CHANEL, Anne CHARVET, Claire GESLIN, Aude JULIEN
LAFERRIERE, Béatrice ZAMBEAUX.

Altos : Amélie COILLET, Hélène DERYCKE, Pauline LE BOUTEILLER, Elodie
MACAIRE, Antoine MORISE

Ténors : Matthias LAKITS, Martin AVERSENG, Remy CAMPAGNE, Simon DUMAS,
Nicolas MACAIRE, François PLESSE.

Basses : Jérémie BARTHES, Bernard CAMELIN, Philippe CLEMENCEAU, Bernard
PARZYSZ, Pascal RIVIER.

Remerciements

Nous tenons à remercier tous ceux qui ont généreusement participé au financement du CD et sans qui nous n’aurions pas pu mener ce projet à bien. Un grand merci à Olivier Balas, Claire-zoé Balas, la famille Balas-Vincent, Didier Barthès, Géraldine Bazile, Christophe Bazile, Thomas Bertaux, Stanislas Brodin, Rodolphe Callies , Pascale Cantenot, Agnès Charvet, Philippe Clemenceau, Sylvie Coadou, Monique Dang Vu, Camille de Chillaz, Catherine Dedieu-Chaufour, Rodolphe Denieau, Alice Derycke, M. et Mme Derycke, Clément Fernandes, Michel Gauvry, les Lionnais Giscard, Laurianne Gorce, Jo Gougat, Nolwenn et Adrien Heinzlé, Clémence Huynh, Jean Jaffres, Hery Johannes, Patrick Jolivet, Philippe et Bénédicte Julien-Laferrière, Thomas Julien-Laferrière, Mailys Klein, Mathieu Kohli, Anne-Isabelle Lacassagne, Jean-Pierre Lagard, Marie-Elizabeth Lakits, Anne-Marie et Dominique Lalire, Isabelle Le Bouteiller, Pierre Leduc, Les bisontins Lepresle, la famille Mory, Frédéric Moulette, Michel et Chantal Moulette,  Christine Perge, Nadine Péricou, Jackie Plesse, Corine Pottin, Pascale Pracros-Deffrenne, Vololona Rakotoarimanana, Félix Rapon, Johann Rapon, Sabine et Mathilde Reverdy, Jacqueline Riquiez, Maud Rosenstiehl, Jérémy Rouanet, Chloée Sersiron, Nikolas Stott, Marie Thorey, Ghislaine Vieux-Rochas, Yao Wu et les contributeurs anonymes qui nous ont beaucoup aidés à atteindre ce but!

Programme

P. PHILIPS : O beatum et sacrosanctum Diem
T.L. VICTORIA : Aestimatus sum
J.L. BACH : Unsere Trübsal
J.C. BACH : Fürchte dich nicht
J. RHEINBERGER : Abendlied
J. RHEINBERGER : Ave regina
P. KOSTIAINEN : Sanctus
S. OHANIAN : Avril
S. OHANIAN : Vesna
M. KELMENDI : Ater umbra
M. JOLIVET : Le Dormeur du val
C. Coillet-Barthès : Agnus Dei
G. SHEARING, arr. J. Barthés : Lullaby of Birdland
J. LENNON, arr. J. Barthés : Because
C. TIN, arr. J. Barthés : Baba Yetu
L’Ensemble VOcal Création – EVOC

Direction : Camille Coillet-Barthés

Prise de son et montage : Studio Tattooin Beat avec Emile …. Et Enzo …. (avec leurs noms
de famille)

Enregistré à l’église Saint Sulpice de Noisy-le- Grand en mai 2017